Par MF
Une première au Sénégal. Le Médecin-Colonel, Dre Fatou Fall, a été promue Générale de brigade. Professeure agrégée en hépatologie et gastro-entérologie, elle dirige depuis plusieurs années ce département à l’Hôpital principal de Dakar (Hpd) où elle officie aussi comme Coordonnatrice des soins médicaux. A compter du 21 mai 2023, elle sera la Directrice générale de cet hôpital.
Après avoir soutenu sa thèse en 1992 à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Générale Fall est aussi membre de la Société sénégalaise d’hépatologie et de gastro-entérologie, la Société africaine d’hépatologie et de gastro-entérologie et de la Société française de gastro-entérologie.
Aussi, après la police avec la Générale Anna Sémou Faye, l’armée vient-t-elle de consacrer sa première femme Générale. Cette nomination est le fruit d’une longue lutte menée depuis les années 1980 pour bousculer la hiérarchie dans les casernes. En effet, les premiers jalons ont été posés en 1984 avec l’ouverture aux femmes des portes de l’École militaire de santé. La gendarmerie rentre dans les rangs en 2006 avec sa première promotion d’élève sous-officiers avec des filles.
Peu visibles dans les troupes, les femmes font face encore à de nombreuses barrières socioculturelles au sein de la Grande muette. Une réalité répandue un peu partout dans la région ouest-africaine et dans d’autres régions du monde.
Au Canada en février 2020, les femmes représentaient 16 % du personnel des Forces armées canadiennes. Elles occupaient à hauteur de 19,1 % les postes des officiers et 15,1 % des sous-officiers. Le pourcentage de femmes est plus élevé dans la marine (20,6 %), suivie de près par l’armée de l’air (19,8 %). Ayant participé le plus souvent au niveau médical depuis 1885, les femmes ont commencé à accéder aux principaux postes militaires en 1986 et aux fonctions de combat.
Aux USA, cette présence a été validée officiellement le 12 juin 1948 avec la Loi signée par Harry Truman sur l’intégration des femmes dans les forces armées. Depuis, elles ont gagné beaucoup de galons et occupent 21 % des postes d’officier dans l’armée de l’air américaine, 23 % dans la Garde côtière, 19% dans l’armée de terre et la US Navy.
En France, où la mobilisation des femmes a été autorisée en 1938 par la loi Paul Boncour, la première femme générale, la Dre et aviatrice, Valérie André, a été promue en 1976. Les forces armées françaises comptent actuellement en leur sein 16,5 % de femmes.
Il faut aussi relever que lors de la Première guerre mondiale, l’armée russe a enrôlé plus de 6000 femmes.