Par MF
Isolement social, manque d’intérêt, de motivation, entre autres, la dépression est une maladie comme une autre. Elle affecte une femme sur cinq dans le monde.
Au Sénégal, les femmes atteinte de dépression observent la loi de l’omerta par crainte de la stigmatisation. Dire qu’on en souffre renvoie, dans l’entendement populaire, à la folie. Cela fait peur de savoir qu’un proche a perdu la tête. Le silence constitue, donc, l’antidépresseur le plus efficace.
Taboue, la dépression est, pourtant, une vraie maladie qui fait mal. Elle concerne aussi les hommes et n’est nullement liée à une supposée faiblesse des femmes encore moins à leurs hormones. L’écoute et le soutien de l’entourage sont indispensables pour accompagner celles qui en souffrent à surmonter une épreuve qui peut durer plusieurs semaines, voire des années.
Le confinement dû à la pandémie de Covid-19 a, certes, rendu visible ce problème de santé mentale, mais le manque cruel d’informations, de structures adaptées, de recherches ou tout simplement de moyens, dépriment les femmes démunies.
L’acceptation sociale et la reconnaissance politique de cette pathologie sont fondamentales pour une prise en charge adéquate.
Dans un monde interconnecté, où l’incertitude dicte l’agenda international, où l’adversaire peut être aussi invisible qu’un virus, où aucune stratégie militaire ou de communication ne peut être déployée de façon permanente, faisons de nos vulnérabilités des moments de solidarité pour briser les stéréotypes entourant cette maladie destructrice pour les femmes.
Faisons de nos fragilités des clefs pour ouvrir les portes de cette prison qui enferme les femmes dans une grande souffrance !