Les causes de l’infertilité masculine sont multiformes et parfois difficiles à déterminer. Elles peuvent être d’origine endocrinienne, testiculaire par défaut de fabrication de spermatozoïdes ou liées à des lésions des voies génitales masculines.
Par MF
L’avancée des recherches ne permet pas de circonscrire les causes exactes de l’infertilité masculine. Mais, plusieurs facteurs comme l’âge, les troubles de l’éjaculation précoce, les polluants atmosphériques et hydrauliques, les produits en plastique, les métaux, les pesticides, la forte chaleur, le tabac et l’alcool, certains traitements médicaux (cancer) peuvent réduire la quantité́ et la qualité́ spermatique, ainsi que des antécédents familiaux liés à l’infertilité ou à l’obésité.
Des recherches montrent également que 25% des hommes ayant eu des oreillons après leur puberté peuvent devenir infertiles, ainsi que certaines personnes atteintes de pathologies liées au virus Herpès Simplex, à l’Hépatite B, à la tuberculose ou d’autres bactéries (Escheria Coli, Helicobacter Pylori).
Des hommes, socialisés comme géniteurs infaillibles, acceptent mal cette situation. Certains sont réticents à consulter des spécialistes par pur déni. Pourtant, l’infertilité n’est pas une maladie incurable. Un diagnostic précoce peut améliorer sa prise en charge avec, entre autres, l’injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI), une variante de la fécondation in vitro (FIV).
L’ICSI est une technique qui consiste à insérer un spermatozoïde dans l’ovocyte pour obtenir un embryon. Elle est utilisée chez les hommes, ayant un nombre trop faible de spermatozoïdes, une diminution de leur mobilité et une augmentation des formes anormales, pour privilégier leur paternité biologique. En France, par exemple, en 2019, le recours à l’ICSI représente 68% de l’ensemble des tentatives de fécondation in vitro.
Mal vécue par les patients et souvent mal connue des professionnels de santé, à cause de l’omerta sociale et d’un manque de recherche, l’infertilité masculine demeure un tabou.