Par MF
Les violences contre les femmes ont changé d’ère avec la mondialisation et la numérisation des communications. Elles sont devenues virtuelles, insaisissables voire complexes. Sur les réseaux sociaux, une information, une photo ou une vidéo partagée, est accessible, en un clic sur les téléphones ou les tablettes, à toute la planète connectée.
Ces platesformes sont prisées par les jeunes filles et les femmes pour échanger, se divertir ou encore créer des liens, en sus de la possibilité de se faire entendre et d’être visibles. Une prise de parole et une exposition qui ne sont pas sans risque. Le harcèlement en ligne envers la gente féminine est très répandu sur les réseaux sociaux. Un phénomène qui se décline sous formes de sextorsion, d’envoi de photos obscènes, de chantage, de rumeur dévalorisante ou d’intimidation.
En 2020, une étude menée par Ford, révèle que 60 pour cent des jeunes femmes âgées de 15 à 25 ans ont déjà été victimes de cyberharcèlement dans le monde. Aucun pays n’est épargné et toutes les plateformes (Facebook, Whatsapp, TikTok, Instagram, Twitter, Snapchat) sont concernées.
Les réseaux sociaux posent des défis sécuritaires aux femmes, principales victimes de la diffusion d’images ou de vidéos intimes portant atteinte à leur réputation. Et, au Sénégal, il n’existe aucune loi les encadrant, ni aucun mécanisme pour lutter contre cette forme de violence invisible et silencieuse. Une violence qui, bien que virtuelle, bouleverse et détruit des vies entières de jeunes filles et de femmes dans le réel !