Par MF
« L’égalité entre les sexes s’éloigne de plus en plus. Au rythme actuel, l’Onu Femmes la fixe à dans 300 ans », a souligné le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, dans un discours à la veille du 8 mars, Journée internationale des femmes.
Relevant le recul des droits des femmes à travers le monde, dans « nombre d’endroits, les droits de reproduction sexuelle des femmes reculent et les filles qui vont à l’école risquent d’être enlevées et agressées », il a déploré que « le progrès accompli au cours des dernières décennies disparaît sous nos yeux ».
Le patron de l’Onu a également fustigé la sous-représentation des femmes dans les filières scientifiques. Elles ne constituent que « 3 % des lauréats de prix Nobel ». Conséquence, selon lui, « des siècles de patriarcat, de discrimination et de stéréotypes pénibles (qui) ont créé un fossé entre les sexes, dans les sciences et les technologies ».
Raison pour laquelle, il a rendu hommage aux chercheuses française Emmanuelle Charpentier et américaine Jennifer Doudna, première équipe de femmes à remporter le prix Nobel de chimie en 2020, pour avoir mis au point des « ciseaux moléculaires », capables de modifier les gênes humains. Une révolution !
Les deux généticiennes deviennent ainsi les sixième et septième femmes à remporter un Nobel de chimie depuis 1901. Alors que « des équipes d’hommes l’ont remporté 172 fois », a révélé Antonio Guterres. « Le patriarcat contre-attaque. Nous aussi. Je suis ici pour affirmer clairement et avec force : les Nations unies se tiennent partout aux côtés des femmes et des filles », a-t-il soutenu.