Chaque année, 1500 cas de cancer du sein sont diagnostiqués. Mais, la prise en charge adéquate des femmes atteintes fait défaut.
Par MF
Le cancer du sein est une pathologie qui se développe à partir des cellules de la glande mammaire. Chaque année, quelque « 1500 cas sont recensés », selon Dr Fatima Guenoune, la présidente de la Ligue sénégalaise contre le cancer (Lisca).
Le cancer du sein est devenu un enjeu de santé publique. Il existe plusieurs facteurs de risque liés à l’âge, l’hérédité, certains antécédents personnels ainsi que le tabagisme, l’alcool et le surpoids.
Une femme sur huit développerait cette maladie au cours de sa vie. Et, nombreuses sont les Sénégalaises quine connaissent pas souvent ses signes avant-coureur, ni les gestes qui diminuent les risques ou qui peuvent sauver. Pourtant, « détecté à un stade précoce, le cancer du sein peut non seulement être guéri dans 90 % des cas, mais aussi être soigné par des traitements moins agressifs, moins mutilants ou entrainant moins de séquelles », indique la présidente de la Lisca.
La sensibilisation et le dépistage, à travers tout le pays, sont, donc, au cœur de leur lutte. Mais, le manque de moyens financiers freine les efforts de l’association. Déjà, peu d’hôpitaux disposent d’appareils de mammographie. Et, dans certains, ces appareils ne fonctionnent pas et il faut faire appel à des techniciens européens pour la réparation et la maintenance. De plus, il n’y a aucun registre de tumeurs fonctionnel qui permet d’enregistrer tous les malades afin de déterminer les localités les plus touchées et les types de cancer.
Depuis octobre 2019, l’État a rendu gratuit le traitement de chimiothérapie pour les cancers du sein et du col de l’utérus. Mais, cette mesure ne comprend pas la chirurgie, ni la radiothérapie et encore moins les charges financières liées aux divers bilans.
En 2022, la Ligue sénégalaise contre le cancer (Lisca) a examiné 3500 femmes à travers le pays et dépisté 53.935 femmes depuis sa mise place en 2010. Il s’agit du dépistage de 32.536 femmes pour le cancer du sein et de 21.399 pour le cancer du col de l’utérus. Elle a également subventionné 19.300 bons de mammographie de 15.000 FCFA et distribué 2.137 bons gratuits de mammographie de 30.000 FCFA.
« Octobre Rose »
Octobre est devenu un mois spécial pour les femmes. Depuis les années 90, tout le mois est consacré à la campagne annuelle internationale sur l’importance du dépistage du cancer du sein, une maladie fréquente chez les femmes.
Instaurée aux États-Unis, en 1985, l’événement « Octobre rose » sensibilise et informe le public sur le cancer du sein à travers un symbole fédérateur du ruban rose. Diverses actions sont menées pour récolter des fonds, afin de financer la recherche et les dépistages.
Le cancer du sein peut également toucher des hommes, mais dans une proportion très faible.