Par MF
Les conditions précaires de travail d’une bonne partie des journalistes contractuelles, stagiaires, pigistes et parfois permanentes seraient exploitées par des supérieurs à des fins diverses. Elles accorderaient des faveurs en espérant un stage, un renouvellement de contrat, un recrutement ou une promotion. Cette pratique est appelée « promotion canapé ». Elle peut se présenter sous différentes formes : accepter des invitations ou des demandes non professionnelles pour plaire au supérieur hiérarchique, à son ami ou au collègue influent. Il peut s’agir d’offrir des cadeaux pour entrer dans les bonnes grâces du décideur.
Dans les milieux professionnels, il n’est pas rare que des collègues l’invoquent pour expliquer des nominations « basées sur aucun critère de compétence ou de mérite ». Et, les femmes sont souvent accusées de bénéficier de la « promotion canapé », malgré leur talent et leur compétence. En effet, ces accusations en découragent plus d’une à accepter des postes ou à postuler à des fonctions qu’elles méritent. Des préjugés qui freinent leur carrière.
Les femmes ont bon dos dans la presse. Cette pratique peut également se manifester sous forme de subordination professionnelle touchant les hommes qui séduiraient des proches des autorités pour obtenir un contrat ou faire partie du clan des patrons.